mercredi 25 août 2010

Restaurateur romain indélicat

L'histoire est authentique, elle a fait le tour de Rome et a fini par parvenir à mes oreilles:
Un couple de Japonais entre dans un restaurant près de la place Navone, et consomme une assiette de spaghetti aux vongole (palourdes), une assiette de tagliatelle au crabe et une bouteille de Frascati; l'addition arrive: 100 €. Il est vrai qu'en Italie, on facture le couvert, et (s'il est consommé) le pain, l'eau... Mais cela n'explique pas ce montant astronomique. Les touristes protestent, rien n'y fait: le restaurant réclame 100 €, facture à l'appui.
Lassé, le client sort, et appelle un policier: il a eu non seulement gain de cause, mais l'affaire est remontée jusqu'au maire: il a fait fermer le restaurant indélicat pendant un an.

dimanche 22 août 2010

Alimentation de la planète

Il faut espérer que les difficultés rencontrées par les producteurs russes et ukrainiens de céréales ne perturbent pas trop les marchés mondiaux... et ne compromettent pas l'approvisionnement des pays démunis, notamment des villes d'Afrique et leurs quartiers pauvres.
Mais une chose est claire: l'équilibre alimentaire de la planète est très fragile; faudra-t-il que les partisans du libre échange acceptent un peu de régulation des marchés ? (exemples: stockages institutionnels; prix régionaux minimaux (pour que les producteurs dans ces régions commercialisent aux coûts où ils produisent); règles minimales de commerce international (ex.: droits à l'exportation , à l'importation...))...
Les marchés seront à tout le moins volatils, comme le dit aujourd'hui mon collègue de la FAO. Cela va durer.
Pour ma part toutefois, je me refuse à acheter des parts de fonds spéculatifs sur les denrées alimentaires.

dimanche 15 août 2010

Une histoire charmante...

Gladys est nord américaine, elle m'écrit en anglais: dear Ms Jean = chère madame Jean (prononcer Djiiine); en effet pour beaucoup d'anglophones, mon prénom sonne comme celui d'une femme.
Je réponds aussi sec par internet que je suis Français, que mon prénom signifie Juan ou John: elle comprend sa méprise.
Elle me présente ses excuses, et confondant "button" avec "bottom" elle m'écrit: "désolée, je savais que Jean est masculin , mais j'avais appuyé sur le mauvais bottom" c'est à dire (non pas bouton , touche ... mais) postérieur, derrière.
Je n'ai pas osé lui demander si elle s'asseyait sur son bouton ?

samedi 7 août 2010

Impression / prier chez les Musulmans

(Maroc, suite)
Vous êtes au restau et vous avez besoin de faire une petite prière à Dieu ? Pas de problème...
Exemple n° 1: vous montez à la terrasse, vous prenez en passant le tapis de prière qui est gracieusement mis à disposition de l'aimable clientèle, et vous vous positionnez vers la Mecque, dans un coin calme de la terrasse; les autres consommateurs s'en fichent, quoi de plus naturel ?
Exemple n° 2: dans ce restau/grill au bord d'une grand'route, je déjeune avec mon collègue d'un tajine de dinde aux pruneaux. Dans un angle de la salle, je lis les panneaux fléchés en français : "journaux" "épicerie" " mosquée". Oui: le restaurant a réservé une salle exprès pour une chapelle == je veux dire: une mosquée== . Est-ce dangereux??

lundi 2 août 2010

Impression à chaud (bis)

Cher ami, c'est de Rabat que je vous écris, pour vous partager ma surprise devant les manifestations de piété dans la vie publique.
Dès l'arrivée à la gare de chemins de fer, au débarqué de l'aéroport, on peut lire de nombreux panneaux en arabe et en français, indiquant la sortie, les toilettes, le quai, et la salle de prière: quoi de plus normal que de prier avant de monter dans un train?
Je consulte un horaire, fort bien fait: il est expliqué que le service changera avec le mois de Ramadan (8 août au Maroc) et que de nouveaux horaires seront communiqués. La vie publique est en effet bouleversée par les modes alimentaires , et la vie nocturne est pendant cette période "un beau ramdam".
Enfin, mon collègue marocain: intelligent, fin, bon coeur, connaissant très bien son sujet... nous sympathisons et je le rejoins ce soir dans son bureau, pour pointer un projet de convention.
Tout à coup, il disparaît: je me retourne, et comme il a confiance en moi (je lui ai avoué mes activités du dimanche matin), il a sorti son tapis et ... prie vers la Mecque la prière de l'après midi (équivalent de nonne des bénédictins). Il ne se cache pas. Je vois, mais ne fais aucune remarque. Mais trois phrases plus loin, je le tutoie.
Bref, il ne s'agit nullement de fondamentalisme, il s'agit de forte conviction.