vendredi 21 mai 2010

A Naples, avec un chauffeur

Cette fois, Louis va à Naples pour une affaire importante: à son arrivée à la gare, un chauffeur en costume sombre et lunettes fumées l'attend, un panneau à la main marqué d'un signe de reconnaissance: "Louis".
Il monte dans une voiture aux vitres à peine moins fumées, à la carrosserie à peine moins sombre, quand le chauffeur démarre en trombe sous la pluie; il s'engouffre dans un tunnel en sens interdit: les véhicules arrivent serrés en face, à vive allure, mais le laissent passer: chacun sait ici que , quand il pleut, il est toléré de prendre le tunnel à contre sens. (Question: mais si survient un Anglais qui ne le sait pas, et qui roule à gauche?)
Un peu plus loin, le semaforo passe au rouge (feu de circulation): la première voiture est policière, elle s'arrête sagement; la deuxième, juste devant Louis, klaxonne avec rage: les policiers gentiment manoeuvrent pour céder un passage; commentaire du chauffeur:" Il vaut mieux ne pas avoir affaire avec la mafia, les flics ont bien fait de les laisser passer".

1 commentaire:

Julien Chaboud a dit…

Voilà un Etat qui ne dispose plus du monopole de la violence.
Pour rétablir l'ordre le seul moyen serait d'être sans pitié, voir sanguinaire, tant cette ville est arrivée à un point de non retour.