mardi 26 février 2008

"Enfin , un Français heureux de son métier !"

C'est ce que me dit le Père Abbé de N-D de T.; et il a raison : la formation d'agronome, de forestier, d'hydraulicien ... que j'ai reçue me permet de lire dans les paysages comme 'à livre ouvert', quelque soit le pays visité, la couleur de peau de ses habitants, ou leur famille linguistique. On devine également le fonctionnement de la société qui occupe le territoire. La botanique parle du climat; les cultures, de l'abondance de la table. Y a-t-il des vignes ? Alors, les habitants sont joviaux et enclins à la générosité.
La taille des champs révèle la pression démographique, et la capacité de l'appareil administratif : petits champs, grande pression, Etat faible; forêts maigrichonnes : Etat faible également (ou sols vraiment pauvres...); canaux en bon état : système social fonctionnel; grand-mères gardant les bêtes dans les prés : chômage caché ... etc.
Aussi, quand je voyage, je ne suis jamais tout à fait un étranger...

2 commentaires:

Julien Chaboud a dit…

Et d'ailleurs voici ce que nous enseigne Wikipédia au sujet des ingénieurs agronomes:

_"À travers l'agronomie, c'est aussi l'humilité face à la nature et à sa complexité qui est enseignée. Cela donne un profil particulier aux ingénieurs agronomes qui, même s'ils s'orientent ensuite vers d'autres disciplines, gardent cette conscience de la valeur du patrimoine naturel et de sa profonde relation avec l'être humain. De fait, des ingénieurs agronomes célèbres ont contribué à faire prendre conscience des questions de développement en Afrique (René Dumont), de l'importance de la Terre comme écosystème global (René Dubos) etc. ; d'autres ont manifesté cet attachement autrement, par exemple par la navigation (Isabelle Autissier). Enfin, les ingénieurs agronomes sont parmi les plus littéraires des ingénieurs, en témoigne leur immense œuvre de vulgarisation mais aussi les œuvres littéraires de Alain Robbe-Grillet ou Michel Houellebecq."

Le Blog de Jean Gault a dit…

merci
d'accord
JG