vendredi 28 novembre 2008

Giovanni Bellini a superbement peint la Vierge


comme en témoigne la reproduction ci-jointe; sa mère est inconnue, il est né hors mariage (son père Jacopo peignait déjà admirablement), et je pense que la tendresse qu'il avait pour cette maman qui s'est sans doute effacée pour lui, s'est transposée dans ses peintures.
En revanche, je ne m'explique pas qu'il peigne ses Christ de façon aussi charmeuse: les dernières oeuvres présentées aux Scuderie del Quirinale montrent presqu'un playboy portant une Croix (en plastique?). Jésus nous fait un demi clin d'oeil, un sourire mignon, il ne paraît pas engagé dans une lutte à mort contre l'esprit du Mal.
Certes, Giambellini est une des portes majeures ouvrant sur la modernité, par son sens de la couleur, de la perspective, et sa volonté (talentueuse) de personaliser ses sujets. Nous sommes en quelques décennies catapultés loin de l'abstraction respectueuse, mystérieuse, de la peinture byzantine ou médiévale (mais tout cela = n'en déplaise aux inconditionnels des Lumières= se déploie au sein d'un espace chrétien): mais cette manière de peindre le Christ me laisse penser qu'il en était moins proche qu'un autre peintre personaliste: Fra Angelico.
Enfin , tout cela prépare la route des géants du Vatican: Raphaël et Michel Ange... Mais je ne suis qu'un agronome, et cesse là mon bavardage.

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