lundi 12 avril 2010

Les hirondelles ne sont pas seules à revenir....

Il y a 8 jours, en détachant mon vélo, j'entendais dans le ciel des petits cris qui ne laissaient aucun doute: les hirondelles sont revenues, et elles décrivaient de grandes orbes noires dans le soleil matinal.
Mais elles ne sont pas seules à revenir.
Peu après, à la terrasse des restaurants de la via del portico d'Ottavia, l'accordéoniste roumaine réapparaissait, jouant ses rythmes sauvages du fond des Carpates. Des airs rapides, presque martiaux, parfois menaçants. Elle chante par dessus des paroles mystérieuses, en parlant à moitié (les musiciens allemands parlent de Sprechgesang). On sent passer les Turcs et les Mongols, Attila et ... Dracula. Elle ne change pas de répertoire, je reconnais presque chaque note de l'été dernier. Ce n'est pas grave: la région a été conquise par Rome, Trajan exactement, et parle encore une langue proche de l 'Italien. Donc, l'accordéoniste est chez elle à Rome autant que les Britanniques, mais moins que les Juifs.
(Et moins que nous autres Provençaux, qui étions romains avant même la plaine du Pô ou la Lyonnaise. C'est en Arles qu'Auguste a connu l'exceptionnelle Livie).

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