Voyez le pont du Gard: non seulement il a été conçu par des spécialistes romains, mais encore il a été construit par de la main d'oeuvre locale. Cela signifie 2 choses:
1) les Gaulois de l'époque étaient très capables, car on n'imagine pas l'Empereur affréter des convois entiers d'ouvriers pour construire ici un pont, là une route, ailleurs un théâtre...
2) les 'ingénieurs' romains étaient si compétents, qu'ils ont pu enseigner aux indigènes l'art de construire des voûtes éternelles ou des canaux étanches.
Ce n'est que l'abatardissement des sociétés, qui, en quelques siècles, a provoqué l'entartrage des canaux... et à Callian mon village, le canal de Jules César n'a été remis en service que sous... Napoléon III.
Fort de ces réflexions, j'ai un jour fait part à un ami italien de ma surprise: comment, avec un si prestigieux passé, les cantonniers de la Ville de Rome peuvent-ils aussi affreusement paver les rues? La moindre escapade en vélo est un vrai shake up... et ma bicyclette se déglingue souvent: un garde-boue se détache, le phare avant tombe par terre... les rayons des roues se tordent facilement... il est tout de même plus facile de poser des pavés sur un plan régulier, que de construire le Colisée.
La réponse est sortie comme une fusée: ce sont des immigrés aujourd'hui, qui pavent les rues de Rome.
A partir de ce qui précède, vous pouvez deviner la réponse que je n'ai pas faite: et n'y a-t-il donc personne pour dire aux immigrés comment faire ?