mardi 26 janvier 2010

Objets trouvés à la FAO

Devant chaque ascenseur de la FAO, est affichée une liste (en anglais) des objets dernièrement trouvés - et rapportés au bureau compétent.
C'est assez stupéfiant:
- un billet de 5 €
- une boucle d'oreille
- un porte monnaie contenant 81 €
- des lunettes de soleil
- une cravate

Il me semble que rapporter un porte monnaie c'est bien, mais en plus en laissant l'argent dedans... c'est héroïque. A mon ministère à Paris, il n'y a pas de liste. Et s'il y en avait une, je crains qu'elle ne mentionnerait que des livres et des billets de métro... périmés!

dimanche 24 janvier 2010

Mgr Roncalli, lorsqu'il était nonce à Paris, juste après guerre

Mgr Roncalli, lorsqu'il était nonce à Paris, juste après guerre, effectuait une visite officielle à Lyon; Edouard Herriot le reçoît ave civilité (quelles que fussent ses opinions personnelles) et l'on passe à table.
En vrai lyonnais, Herriot avait un bon coup de fourchette , et en corollaire un solide tour de taille. Le nonce, lui même assez rondouillard, s'en avise et dit à son hôte avec bonhommie, en faisant de la main le tour de sa ceinture violette: 'Hé, je vois que nous sommes du même arrondissement'.

samedi 23 janvier 2010

Comme le diable craint l'eau bénite, les bicyclettes

Comme le diable craint l'eau bénite, les bicyclettes ont craint le pontife: celles que leur propriétaire n'avait pas pris soin d'enlever ont été détachées à coup de puissant sécateur par la sécurité... et ne sont plus revenues.
Je gare toujours la mienne près de la guérite du carabinier qui surveille la synagogue, le long d'une balustrade désormais déserte; avant il y avait près de 10 "bitchi" qui ne bougeaient pas plus que des huîtres.
Elles prouvent selon moi que le diable existe vraiment: c'est la venue du pape, vicaire du Christ, qui les a fait fuir.

dimanche 17 janvier 2010

Le pontife est venu

Il est 19h10: le pontife est venu, il est déjà reparti.
Les mesures de sécurité ont été dures: dès 14 h, des barrières en métal fermaient rigoureusement l'espace à une distance de 800 m autour de la synagogue et de la place portant le nom de l'enfant de 2 ans victime d'un attentat contre la synagogue. (Gajtaché, prononcer - je pense - gaille také). Télé , radio et presse étaient au coude à coude, la RAI en particulier ayant garé le long du Tibre plus de 6 camions énormes.
De ma fenêtre, je voyais les fidèles très bien vêtus franchir les postes de contrôle en excipant leur carton d'invitation. N'en ayant point, je suis donc resté à ma fenêtre; mais le Saint Père n'est pas passé via del portico d'Ottavia... il est resté de l'autre côté... Le ciel résonnait - non pas des trompettes de l'Apocalypse- mais d'un hélicoptère ultra sécuritaire, et certainement doté de moyens de détection sophistiqués; ils seraient bien utiles si on pouvait les transposer à la détection des tremblements de terre...
D'après les dépêches, le pape a été applaudi, et a tenu à rappeler que pendant la guerre le Vatican avait protégé les Juifs avec " discrétion et efficacité ". J'en déduis que le St Siège procèdera avec autant de discrétion, mais qu'il persévèrera dans sa décision de béatifier Pie XII.

Le pontife visite la synagogue

Les affiches qu'a posées la communauté israélite annoncent en effet la visite du pontife (c'est peut être le terme usuel romain pour désigner le pape ?) pour aujourd'hui.
Benoît XVI visite la synagogue de Rome, après celles de Cologne, New-York et une en Israël. Ces affiches annoncent que les voitures, motos, bicyclettes seraient à retirer d'un secteur précis, faute de quoi à minuit elles seraient déplacées d'office. Puisque j'habite ce secteur, le ghetto, j'ai donc prudemment hier soir garé mon vélo plus loin, piazza Campitelli.
De fait il y a eu beaucoup de bruit cette nuit, car après avoir enlevé les voitures récalcitrantes, la mairie a fait nettoyer les rues et trottoirs: et ce matin le quartier est 'nickel'.

Radio Vatican ne parle 'que de cette visite', en prenant bien soin de faire la différence entre le contexte historique, le contexte politique actuel, et le contexte religieux.

Je ne puis souhaiter pour ma part que le dialogue progresse sur les 3 fronts, historique, politique et religieux. Sur ce dernier point, le cardinal Lustiger promettait des riches perspectives, car les Chrétiens ont beaucoup oublié de leur religion d'origine: nous avons à réapprendre certaines dimensions de notre Bible.

dimanche 10 janvier 2010

Les policiers romains sont charmants

Louis dont je vous parlais il y a quelques temps a pris en vélo (comme je fais souvent moi même) une rue en sens interdit; à Rome, les cyclistes peuvent se permettre beaucoup de libertés, la circulation est tellement congestionnée, qu'il semble implicitement opportun de les favoriser (plus que les insolents conducteurs de scooters).
Malheureusement, il est tombé nez à nez sur la police: charmants, les policiers se sont effacés pour le laisser passer... Je parie qu'ils avaient même le sourire.

mercredi 6 janvier 2010

C'est bien connu: les anciens Romains étaient (entr'autres) de vrais bâtisseurs

Voyez le pont du Gard: non seulement il a été conçu par des spécialistes romains, mais encore il a été construit par de la main d'oeuvre locale. Cela signifie 2 choses:
1) les Gaulois de l'époque étaient très capables, car on n'imagine pas l'Empereur affréter des convois entiers d'ouvriers pour construire ici un pont, là une route, ailleurs un théâtre...
2) les 'ingénieurs' romains étaient si compétents, qu'ils ont pu enseigner aux indigènes l'art de construire des voûtes éternelles ou des canaux étanches.
Ce n'est que l'abatardissement des sociétés, qui, en quelques siècles, a provoqué l'entartrage des canaux... et à Callian mon village, le canal de Jules César n'a été remis en service que sous... Napoléon III.

Fort de ces réflexions, j'ai un jour fait part à un ami italien de ma surprise: comment, avec un si prestigieux passé, les cantonniers de la Ville de Rome peuvent-ils aussi affreusement paver les rues? La moindre escapade en vélo est un vrai shake up... et ma bicyclette se déglingue souvent: un garde-boue se détache, le phare avant tombe par terre... les rayons des roues se tordent facilement... il est tout de même plus facile de poser des pavés sur un plan régulier, que de construire le Colisée.
La réponse est sortie comme une fusée: ce sont des immigrés aujourd'hui, qui pavent les rues de Rome.
A partir de ce qui précède, vous pouvez deviner la réponse que je n'ai pas faite: et n'y a-t-il donc personne pour dire aux immigrés comment faire ?

La Befana

'Epifania' a donné en langue locale... Pifania... Pefana... Befana; c'est également devenu une personne, un peu comme Noël est devenu le père Noël.
Depuis des siècles, il est connu en Italie que la Befana passe le 6 janvier, jour des Rois et de sa fête, pour visiter les enfants. Selon leur comportement dans l'année écoulée, elle leur fait des cadeaux... ou les punit.
La Befana peut en effet être une sorcière, vilaine et repoussante. Une collègue de travail, méconnaissable un soir de pluie sous un imperméable sombre, a protesté qu'elle n'était pas la 'Befana': le personnage est bien ancré dans la culture du pays !