mardi 10 février 2009

Vous avez dit "maffia" ? (3)

Traduisant toujours Roberto Saviano (je n'invente rien):
C'était un type bien habillé, je dirais même très bien en complet blanc, chemise bleue et chaussures de sport toutes neuves. Il ouvrit un rouleau de daim sur le capot de la voiture, quelques seringues étaient dedans. Les Visiteurs s'approchèrent en se bousculant, mais l'un d'eux se mit à hurler: "Non, j'en prends pas, même si vous la donnez, j'en prends pas... vous voulez nous tuer..."
La méfiance de l'un suffit à éloigner les autres. Le type ne semblait vouloir convaincre personne, il attendait tranquillement. De temps à autre il crachait par terre (...) Et puis l'un s'avança , en couple. Ils tremblaient ils étaient à bout (...)Les veines de ses bras étaient inutilisables; il retira ses chaussures, mais la plante des pieds était également fichue. La fille prit une seringue du rouleau, ouvrit sa chemise lentement comme si elle avait eu 100 boutons, et piqua sous le cou, c'était de la cocaïne. L'injecter directement dans le sang permet de voir rapidement si le mélange marche, ou si l'on s'est trompé, si on en a trop mis. Peu après le garçon se mit à chanceler, sa bouche écumait légèrement, il tomba. A terre il eut des saccades, (...) puis il s'immobilisa et ferma les yeux.
Le type en blanc commença de téléphoner avec son mobile: "Il me parait mort... oui, OK, je lui fais un massage..." (...) Il faisait le massage cardiaque avec ses pieds sans se déchausser. La fille à son côté balbutiait " pas comme ça, pas comme ça, tu lui fais mal..."
(...)
Puis le pied sur le sternum, il téléphona encore: "celui là a crevé... ah le mouchoir, attends je vais voir..."Il le mit sur la bouche du garçon, mais rien... Il téléphona encore une dernière fois: "Il est mort, il faut faire un mélange plus léger..."Le type remonta dans la voiture, où le chauffeur n'avait pas cessé de se dandiner comme si la musique avait été à fond, et tout le monde partit.
Le garçon restait seul par terre, la fiancée pleurnichait, son cri rauque restait attaché à ses lèvres.
Puis elle retira son pantalon et fit sur sa figure. Le mouchoir colla à la bouche et au nez du gars, et peu après il reprit connaissance et passa sa main sur sa bouche et son nez, comme quand on sort de l'eau.
Ce Lazare milanais était ressuscité grâce à je ne sais quelle substance de l'urine... il se releva lentement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il y a eu de nombreux autres évènements à Grenoble, mais lis cet article:

http://www.lefigaro.fr/france/20070309.FIG000000012_grenoble_renoue_avec_la_guerre_des_gangs.html

Les barbares sont chez nous ! Il faudrait selon moi les abattre sans aucune forme de procès.

JC