dimanche 30 mai 2010

Après les réfugiés politiques, les réfugiés écologiques: la vague a commencé (si, si)

Sur le marché du samedi matin, comme en de nombreux autres lieux de Rome, on croise des émigrés du Bengale, qui font 36 petits métiers de misère: ils vendent des journaux pendant que les voitures attendent au semaforo rouge, ou des gousses d'ail au marché, par 2 dans un petit sac en plastique bien propre.
Ce sont des gens en pleine santé, costauds, et apparemment infatigables; ils sont là parce que la mer entre dans leur pays. Oh, pas de façon spectaculaire, avec un tsunami géant qui emporterait l'aéroport de Dakka... Non, la nappe phréatique faiblissant, les eaux salées infiltrent silencieusement le sol... et le rendent progressivement incultivable. Cela ne se voit pas, ne s'entend pas, ne se filme pas...
Et les gens sont donc obligés d'aller cultiver ailleurs, ou de prêter leurs bras ailleurs. Mais où, dans un pays surpeuplé?
Ils commencent donc tout simplement à abandonner leur pays, et à partir là où c'est possible.
C'est ce qu'on appelle des réfugiés écologiques, ou des réfugiés climatiques. Ils existent, je les ai rencontrés.
On peut supposer que le phénomène va durer, voire s'amplifier...

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