samedi 15 mai 2010

à nouveau un cri étrange retentit dans le quartier: "A-o-i- ou",

Est-ce un appel néolithique ? un cri sorti d'un lieu de culte? un touriste qui se fait étrangler ?
Son auteur apparaît: un petit bonhomme, sur une bicyclette presque ante diluvienne, au physique sec et tanné par le soleil. Son véhicule est un atelier ambulant: meule en pierre, casiers, bouteille d'eau... Il crie en fait: "Arrotino", c'est à dire aiguiseur (rémouleur , pour parler français), et passe de maison en maison et s'arrête quand un restaurateur ou une ménagère sort lui présenter des couteaux émoussés. J'ai fait de même et lui ai fait affûter 2 opinels et des couteaux en fer. Il m'a 'estampé' et demandé un € par couteau. J'ai un peu marchandé, puis, sachant qu'après lui il n'y aurait plus de colporteur, j'ai lâché l'argent.
C'est à Marseille, en 1960, que j'ai croisé le dernier ambulant: il criait " u-i-é" et vendait des vitres, savamment accrochées au vélo.

Vraiment, Rome est un gros village, jeté dans la modernité...

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