3 traits de caractère me paraissent dominer:
1) Le modèle social de référence est toujours bien vêtu, bien coiffé, et mince et bronzé. Que l'on soit de la haute bourgeoisie ou pas, il faut être vêtu de manière élégante (genre 'classique', style XVIIè arrondissement) et PARAÎTRE
2) Chaque Italien est GENTIL avec son interlocuteur, au point de tout faire pour que surtout il ne perde pas la face; il répondra donc à toutes les questions que lui pose cet interlocuteur, dût-il inventer les réponses.
3) Tout le monde se fiche de l 'Etat, de la République, de la Chose Commune. On n'en parle même plus. Et donc l'individu fait ce qui lui plaît, même si c'est incivique ou a-social. Si ça ne gêne pas vraiment les passagers (ou si l'on n'a pas conscience que cela gêne les autres passagers) on se mettra en plein milieu de la porte du bus.
Seule compte la famille, ou le proche voisinage: comme disait un ami, les portes s'ouvrent si l'on explique "sono il cuggino di Paolo" (je suis le cousin de Paul). Sans ce système de cautionnement, vous n'en resterez qu'à la surface du vernis n°1: la gentillesse.
Il reste bien sûr l'Eglise, qui fait l'objet d'une rubrique spéciale dans tous les journaux sérieux (comme il y a une rubrique Economie, ou Sport) mais je n'ai pas encore les idées claires sur sa place réelle en Italie; en évolution, c'est sûr, mais ...